N’entendez-vous pas ?

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Madame, Monsieur,
Député(e) du Parti libéral du Québec,

Le ton est solennel. La supplique est insistante. Le Québec est souffrant. De nombreuses allégations, de nombreux faits et de nombreuses démonstrations l’ont secoué, accablé. Le Québec a besoin d’un diagnostic. Plus tôt que tard. Il lui faut connaitre ce qui l’afflige, l’étendue de son mal et les mesures nécessaires à sa réhabilitation.

Au nom de l’économie du Québec, au nom de vos électeurs, au nom du consensus exprimé par la population du Québec et de l’ensemble des organisations démocratiques, au nom de la justice et de la paix sociale, au nom de votre serment d’allégeance et de votre serment de loyauté envers le peuple québécois, au nom de vos trois principaux rôles de législateur, de contrôleurs de l’action gouvernementale et comme intermédiaire entre le citoyen et l’administration publique, je vous conjure à entendre le Québec qui vous parle et vous interpelle d’une unanime voix.

Je vous demande respectueusement, en mon rôle et au nom de mon devoir de citoyen, de vous abstenir à voter « contre » la motion de censure du Parti québécois qui fait état de l’acharnement du gouvernement et porte l’écho de la population qui réclame une Commission d’enquête publique sur les affaires, plus que troubles, sévissant présentement au Québec. Mieux, permettez que cette motion ne soit pas présentée en donnant votre appui à cette légitime enquête.

Au nom de vos enfants, de vos petits-enfants et de vos proches qui devront, tôt ou tard, payer la facture de ces faramineuses sommes qui sont détournées illégalement au profit d’une économie parallèle; je vous demande de faire paralyser ces pratiques érigées en système, sur plusieurs fronts et en de nombreux domaines, en permettant la tenue d’une telle enquête.

Il existe un moment, en cette circonstance même, où la solidarité partisane en vient à démanteler les institutions démocratiques et à creuser la méfiance des citoyens envers la démocratie et envers leurs élus.

Pour l’intérêt supérieur de la nation, veuillez avoir le courage d’amender votre point de vue, d’en convaincre assidument vos collègues ou, à tout le moins, de vous abstenir à voter contre cette motion toute aussi urgente que nécessaire. Positionnez-vous pour une Commission chargée de faire le ménage sur la corruption au Québec. Veuillez permettre, en complément des enquêtes policières somme toute indispensables, à ce que le Québec se tire de cette crise qui gangrène le présent, mais encore et surtout l’avenir du Québec, tout autant de la crise économique qui l’a frappé de plein fouet. Il en va du sort de vos concitoyens, ceux qui ont bâti le Québec, ceux qui en subissent présentement le désordre et ceux qui espèrent en lui, toujours.

Au nom de votre devoir de représentativité de la population québécoise, au nom de votre conscience sociale et de vos convictions à servir le peuple, je vous prie de vous distancer temporairement de la ligne de votre parti. Je vous prie à vous consentir un bref désaccord avec votre chef et ce, pour le bien de la démocratie. Ne croyez-vous qu’il vous soit plus bénéfique de subir les contrecoups d’une enquête immédiate, que de maintenir votre refus à en déclencher la tenue qui vous happera pourtant plus durement plus tard ? Estimez-vous que ce soit le mandat que vous ayez reçu de vos électeurs ? Ne voyez-vous pas les graves répercussions des faits soulevés ? Ne sentez-vous pas le cynisme qui monte en flèche et risque la cristallisation ? N’entendez-vous pas le Québec qui épuise ses ressources à se faire entendre ?

La raison, vous le savez, est souvent plus sérieuse que les raisons de sa peur. Permettez la légitimité de votre fonction de député, l’expression de votre propre vote, distinctif et personnel à votre conscience, au-delà du parti auquel vous êtes associé. Écoutez ! Entendez !

Acquiescez. Votre refus ne ferait qu’empirer les dommages et en accroître les coups et les coûts. Vous n’avez pas tort, sachez-le, à porter le légitime souhait à ce que les criminels se retrouvent en prison pour leurs fautes mais, par votre refus, c’est le Québec tout entier que vous emprisonnez dans son sort. Acceptez que cette motion permette un nouveau souffle au Québec. Autorisez, ce mercredi 24 novembre 2010, à laisser parler l’intelligence du peuple à travers vous. La démocratie ne s’exprime pas qu’au quatre ans et que devant une urne. Absentez votre siège si nous ne pouvez voter pour. Faites-le avant que le Québec n’abdique le sien.

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